Texte pour la Triennale d'art

 

Mon travail s'articule autour de l'actualité en abordant différents problèmes de notre société à travers un point de vue féminin. Il y a une dimension sociale, je m'intéresse à l'homme et non aux institutions.

 

Hostile à tout académisme, comme aussi à une politisation extrême, la finalité n'est pas de porter à réfléchir sur un gouvernement mais sur les relations humaines et nos modes de vies.

 

Je considère que l'art met l'accent sur la violence sociale, qu'il n'est un ni refuge ni une illusion, mais que l'artiste ne peut que dénoncer l'état d'aliénation dans lequel se trouve la société contemporaine.

 

En revendiquant une dimension féminine, mon travail intègre l'univers domestique dans lequel le regard masculin a cantonné la femme : Travaux sur des mouchoirs en tissus fait main… Cela devient un langage plastique en même temps qu'une critique de la condition féminine. La religion, ainsi que les notions de culpabilité et de pardon, sont en outre des notions présentes. L'humain se révèle dans toute sa poésie et sa déchéance. Mon travail oscille entre gravité et onirisme, il invite le spectateur à se questionner.

 

 

Karine Morel

 

 

 

Texte pour l'exposition Drawing"14"

 

"Le point, la ligne, l'épure, de trois outils naissent les ombres et la lumière,

le solide et le fluide pour nous emmener dans des univers qui éveillent en nous l'écho de l'immensité ou de l'enfermement. Karine La rousse créature nous souligne l'immensité d'une mer qui pourrait rendre jalouse la jeune fille aux cheveux de lin, tantôt tourmentée et fougueuse, tantôt douce et lisse comme une caresse.

 

Nous retrouvons la même douceur dans les nuages esquissés en écharpe autour de rocs pourtant abrupts. L'enfermement quant à lui ressort à l'orée du bois dont les arbres pâles et accueillants s'opposent à la sauvagerie qui s'y cache, ou tout aussi bien dans cette salle qui nous rappellerait le panthéon romain, avec un seul oculus pour nous offrir une porte de sortie.

 

C'est notre intériorité qui est directement interrogée ici par Karine au travers de ses œuvres. Par son approche picturale propre, elle se sert de situations étonnamment simples et anodines pour nous renvoyer au cœur de nos interrogations les plus archaïques et venir toucher aussi bien nos émotions que nos quêtes de sens... Pour une recherche de la beauté?"

 

Texte de Amaury Jarrousse

 

 

 

 

 

Texte pour l'exposition Erotica 3

 

''C’est au travers d’une série de dessins que la flamboyante Karine Morel nous dévoile une facette inédite de son œuvre.*Méfions nous de l’eau qui dort!* Les paisibles sous-bois aux mœurs contemplatives cèdent la place à un hédonisme turgescent de promesses. Sur le papier le geste trace fiévreusement les courbes d'un paysage charnel hérissé de crêtes. Les caresses se cumulent, se bousculent et s’entrecroisent sans ne jamais s'épuiser.

 

Un déploiement de formes à la poursuite de l'immuable fond: posséder le sujet et jouir !

 

Nous voici entrainés dans les effluves oniriques éprises de mille et une trivialités dont le nœud est sans nul doute, scopique.  Hypnotisant."

 

 

 

Texte de Luce de Tétis